Synopsis : le synopsis de ce poème prendra la forme d’un manifeste disant que je refuse désespérément de distinguer, ne serait-ce qu’une seconde, sexualité et poésie pour ne l’évoquer qu’aux détours de l’amour qui serait seul digne d’être mis au pinacle de toute écriture. Les poètes ont aussi des couilles, des poils au cul, des fantasmes et tout un univers vécu ou pas qu’ils souhaitent laisser derrière eux en témoignage de leurs émotions passées, et puis merde quoi, écrire, c’est aussi baiser, baiser abondamment et se rappeler de nos baises en nous relisant nous-même ou en le faisant lire aux autres.
Je vous enregistre se poème torse nu.
(Erratum : j’ai fais quelques manques, en particulier sur le titre)

Ah toi qui fut le nu d’un rêve au rire court
dont les yeux me lançaient leurs dès d’ombre et d’ivoire
Vacillants incarnats qui venaient à rebours
ta lèvre purpurine aux baisers cantatoires

Viens fine feuille d’or, trait du cul puant la
merde, en tes octobres noirs, viens que je t’encule
l’aisselle de mes doigts à l’ongle cancrelats,
tous s’y rassembleront comme autant de mentules

Orges à grains de nuit, sans peine ni bâtons,
je veux que tu éructes, tempêtes, te gausses
des pires breuvages de tes pires moussons
sois semblable à ces poulbots, gamins, sales gosses

Viens là merdique ordure, enivrante putain
maudit marinier mouillé de glaire et de sève
rapplique tes argiles, noircis en mon teint
morticole amant de diarrhées et de fèves

Baisses ce froc glacé à la feuille d’acer
écarte-toi l’ail noir que je te le respire,
laisses descendre dans ma gorge tes cancers
ou des cieux la grande ourse tombée pour détruire

Langue contre langue pareilles aux silex
elles se heurtent, s’insultent, toutes se crachent
en dedans, coups de mentons et fleurets d’apex
que sommes-nous devenus, baisant à l’arrache

Elles font s’envoler de farfelus Cessnas
jouent de leurs aérodromes de graviers roses,
des atterrissages d’infernaux opéras
accueillant les hangars d’un nez rempli de lauzes

Volons par notre bouche et séparons nos corps
nos baisers portent le feu à ceux qu’ils embrassent
ce brasier d’ottomane était le dernier port
où venaient mourir les roses d’Halicarnasse

Me vouliez-vous donc poète hors de son lit
immobile angelot prostré et romantique ?
je veux sexe et mort tout en un seul réuni
de l’amour mêlé à ses arts pornographiques

Que la poésie le dispute à l’insolent
que la merde soit dite, folle et parfumée
des volants de badminton giclant de nos glands
d’hommes qui dans cent ans seront tous oubliés

Terminé le jeudi 12 août 2021 par Alain Cabello-Mosnier
(poète gay & masseur à Paris) ⚣
 Note de proximité poétique : 9/20
Il s’agit d’une note subjective que j’octroie à mes textes.

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By mike