ou, L’enfumoir

Synopsis : quatrains de 12 pieds abordant ma thématique fétiche qui est celle de l’aisselle masculine « qu’ai je pu aimer tant et tant et tout de leurs silencieux incendies ». Pour ce poème homosexuel, j’ai opté pour c’est un couple de vers traités en couple de rime (toutes uniques), c’est-à-dire que les deux derniers mots de chaque ver doivent être un non, un verbe ou un adjectif dont on doit retrouver la sonorité avec ceux d’en-dessous.
Je n’ai apporté d’attention qu’au genre de la rime de fin. Les deux premières strophes sont masculines, les deux suivantes, féminines.

Ses aisselles présentaient d’ovales rosiers
l’herbier d’une famille à l’abismal roncier
dont je croquais le fruit tout fait de tétons noirs
qui follement pendaient de plafonds, d’affenoirs

Ça restait une alcôve au fond d’un arbre creux
pour un mauvais augure et ses macabres vœux
« Viens voir mes glycines, tonnelles d’angelots
la numismatique de mon agnel anneau

Ensembles, sans plus y voir elles s’ambrent, sombrent
attirent fétides la bête à fendre l’ombre
« Baises-en la dépouille, les laines pourries,
leurs décharnements faits de peines inouïes

Deviens la Pénélope de ces fils humides
Un tisserand expert es-bruns et cils putrides
le contrebandier de mes bavoirs d’épouvante
ils sont fait pour y périr et d’une mort lente

Le crâne de ses épaules blanchies s’astreint
à hurler sa congère, cri dominicain
Il entrouvre sa lente crypte sépia
comme une gueule lorsque s’élèvent ses bras

C’est un profond paysage, un visage roux
une part de toi, rien qu’un mirage vaudou
un quartier d’hémisphère à l’oblongue Moaï
Ton quart d’orange amère et de sarong Thaï

Écrit et lu par le dimanche 15 août 2021 par Alain Cabello-Mosnier (1968)
(poète gay & masseur à Paris) ⚣
 Note de proximité poétique : 14/20
Il s’agit d’une note subjective que j’octroie à mes textes.

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By mike